Transformation Numérique en Afrique

Dynamique continentale et positionnement du Bénin dans la marche vers le digital

I- Transformation numérique en Afrique : État des lieux

L ’ Internet a profondément transformé nos vies au cours des vingt dernières années et son impact dévient considérable pour tous les secteurs de la société. Les prochaines générations d’internautes devant venir de l’Afrique, principalement il convient de noter que le continent, avec ses 54 états et sa population très jeune deviendra une partie grandissante de l’Internet.
La pandémie de la COVID a fait ressortir la nécessité de disposer d’un Internet stable, robuste et accessible pour toutes les couches de la population. Un état des lieux sommaire du numérique en Afrique montre de multiples réalisations et des avancées notables, mais également beaucoup de contraintes à lever si le continent compte profiter de l’apport du numérique pour son développement économique et sociale.

• Infrastructures d’accès : les promesses de la large bande passante

Avec la COVID-19, on a noté la nécessité de disposer des infrastructures adéquates pour permettre le travail à distance et l’inclusion du plus grand nombre d’utilisateurs. Il est évident que la fracture numérique, notamment entre les villes et les zones rurales s’est exacerbée ces derniers temps. L’on a également noté les coûts exorbitants du développement des infrastructures, notamment la broadband. Le continent évolue encore avec la génération G2 et G3, même si par endroits le saut vers la G4 a été fait et qu’un tout petit nombre se sont déjà ouvert les voies vers la G5.
Au nombre des infrastructures, il convient de noter ce qui est à la base de l’Internet, ces ressources critiques et uniques que sont les adresses IP et les noms de domaines. L ’ Afrique est aujourd’hui le seul continent à disposer encore d’un pool d’adresses IPv4 ; c’est dire que le continent n’a pas beaucoup consommé ses adresses IP, au point de susciter l’intérêt d’autres continents. Pour les noms de domaines, on compte juste cinq millions d’enregistrements (3 millions pour les adresses de type générique exemple .Com ou .Org, et les codes pays (ccTLDs) pour 2 millions d’enregistrements. C’est dire que la marge est encore grande pour l’adoption et l’appropriation de l’industrie de l’Internet par l’Afrique.
Pour SmartAfrica, la large bande passante est le passage obligé vers un avenir radieux ou toutes les parties dans l’économie numérique ; ou les gouvernements peuvent des services publics, ou l’imagination et les talents des jeunes d’aujourd’hui pourraient délivrer les inventions et innovation de demain.

• Stratégies nationales et continentales du numérique

Les années 2000 ont été marquées par la promotion des stratégies de développement du numérique en Afrique. La plupart des pays africains se sont dotés de stratégies pour la transformation numérique au cours des dix dernières années. Ces stratégies nationales ont connu des fortunes diverses dans leur mise en œuvre et leur impact au niveau des sociétés. Des acteurs continentaux et partenaires de l’Afrique ont également développé et promu des e-stratégies; il s’agit du grand programme Africain dénommé SMARTAFRICA; un consortium de plus d’une vingtaine d’États Africains qui promeut la transformation numérique du continent et a déjà proposé des blueprints pour les projets tel que le smart cities, smart villages, Smart Broadband 2025. La Commission de l’Union Africaine quant à elle propose des stratégies telles que : La stratégie pour la transformation numérique de l’Afrique en 2065; La convention de Malabo sur la cyber sécurité et les données personnelles l’UNECA : L’Union européenne, la Banque Mondiale, Les Nations Unies ainsi que les grands acteurs prives du numérique ont reconnu l’intérêt de promouvoir le numérique en Afrique et ont financé de nombreux projets dans la fourniture des infrastructures, le développement des e services et la formation.